Batteries électriques: Une première mine de lithium ouvrira dans l’Allier en 2027

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L’industriel français Imerys exploitera, dans une mine, à partir de 2027 un gisement de lithium dans l’Allier. Le gouvernement soutient ce projet. 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium seront extraites par an.

Il s’agira d’une des plus grandes mines d’Europe. C’est donc un enjeu colossal pour la France. Le lithium est, en effet, l’un des produits essentiels dans la fabrication des batteries des voitures électriques.

L’exploitation du lithium pour les batteries électriques est un domaine en plein essor, avec une demande forte et une offre limitée. Les voitures électriques représentent, en 2022, une part d’environ 12% des nouveaux achats de véhicules.

L’extraction de lithium pour la production de batteries électriques

Le lithium, aussi appelé « or blanc », est un métal, qui après un traitement est réduit en poudre et permet notamment de produire des batteries électriques.

Aujourd’hui, plus de la moitié du lithium, provient d’Australie. Les réserves sont également en Amérique du Sud : au Chili, en Bolivie. Le lithium devient un métal rare et pourtant la demande est forte.  Les prix grimpent. Ce métal précieux sert aussi à la production mondiale des batteries de téléphones et d’ordinateurs portables. Batteries produites essentiellement en Chine.

La Chine est leader pour l’étape de raffinage. Après l’extraction du minerai indispensable,  le lithium donc, il est nécessaire de le raffiner. Pour passer de l’état métallique à la production de batterie. « Aujourd’hui, l’Europe importe 100 % de son lithium. Notre projet est d’une grande valeur économique, mais va aussi participer à la souveraineté industrielle de la France et de l’Europe », déclare Alessandro Dazza, le PDG d’Imerys

La France et l’Europe cherchent à se positionner face à ces leaders mondiaux et à donc ne plus être dépendants. L’objectif est, sans contexte, d’atteindre le leadership dans la production de batteries électriques.

Comment sera extrait le lithium dans la mine de l’Allier ?

L’extraction du lithium s’effectuera en concassant la roche, pour ensuite le raffiner. Contrairement aux pays d’Amérique du Sud où, là le lithium, se récupère naturellement directement dans les lacs d’eau salée.

Ce site dans l’Allier a été ciblé par les scientifiques pour sa richesse en lithium. Des mois d’études et de sondages confirment l’existence de concentrations et de quantités considérables de ressources en lithium.

Plus d’un an et demi de tests et de forage en conséquence pour s’assurer de la viabilité du projet. Les quantités prévues sont colossales. Le prévisionnel annonce 34 000 tonnes d’hydroxyle de lithium extraites, par an.

« On pense que l’on a une réserve qui nous permettra d’extraire pendant au moins 25 années », précise Sandrine Péraud-Dégez, directrice des opérations nord à Imerys. 

Une production de 700 000 batteries rechargeables pour voitures électriques par an.

L’objectif : une indépendance européenne de l’extraction du lithium à la production de batteries

Le gisement de lithium dans l’Allier fournira ainsi  » une source domestique durable et compétitive d’approvisionnement pour les constructeurs automobiles français et européens » dans la perspective de « relever les défis de la transition énergétique », confirme Alessandro Dazza.

L’extraction du lithium sera dans l’Allier, la poudre sera ensuite transformée et raffinée en Alsace.

Un autre lauréat, donc dans ce projet, est la société Viridian.  L’industriel se concentrera sur le raffinage du lithium à Lauterbourg dans le Bas-Rhin. Il vise une production initiale de 25 000 tonnes d’hydroxyde de lithium bas-carbone par an à partir de 2025. L’objectif : répondre aux attentes des constructeurs et produire 2 millions de voitures électriques par an d’ici à 2030.

Pour ensuite, à la fin de la chaîne, servir à la fabrication de batteries électriques dans les usines spécialisées dans la production en gros volume. Elles se nomment les gigafactory et sont ainsi très performantes sur les technologies de production de batteries lithium-ion.

La France aura alors la main du début à la fin de la chaine de production : de l’extraction du lithium, au raffinage de celui-ci, à la production de batteries. Et sera ainsi indépendante. « Ce projet, exemplaire sur le plan environnemental et climatique, réduira drastiquement nos besoins d’importation de lithium », s’enthousiasme Bruno Le Maire

En effet, l’Union Européenne annonce qu’en 2035, tous les véhicules neufs commercialisés seront uniquement électriques. Les véhicules thermiques disparaitront progressivement afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre.

Ainsi, il est primordial que la France devienne indépendante dans la fabrication de batteries de voitures électriques et puisse répondre à la demande croissante prévue ces prochaines années. D’où la nécessité d’être autonome en ouvrant une mine de lithium en France et donc dans l’Allier.


La montée en puissance des voitures électriques

Ce projet aura de nombreuses répercussions positives. À l’heure de la montée en puissance des véhicules électriques, hybrides, des volontés d’économies d’énergies, de la hausse des pratiques d’énergies renouvelables, des efforts constants sur l’environnement. L’exploitation de ce gisement de métal rare aura également des répercussions sur la vie économique locale, l’attractivité de la région, sur les emplois etc.

À l’échelle nationale, sans aucun doute, les véhicules diesel et essence sont de plus en plus boudés par les consommateurs, par les entreprises, les industries. A faveur des véhicules électriques, réputés plus écologiques, moins polluants.

En effet, les véhicules électriques pollueraient beaucoup moins que les véhicules thermiques. De ce fait, ils n’émettent aucun gaz d’échappement lors des trajets.

Le tout électrique attire donc de plus en plus, l’autonomie des véhicules électriques étant à présent élevée. On parle alors de voitures vertes, de voitures écologiques, en un mot : de véhicules propres. De plus, les moteurs électriques sont plus silencieux que les moteurs thermiques (les moteurs à essence ou diesel). Ils n’émettent quasiment pas de vibrations. Ce sont des critères qui deviennent importants lors de l’achat d’un véhicule.

L’augmentation de l’autonomie des véhicules électriques

Le mode tout électrique séduit de plus en plus mais l’autonomie des véhicules électriques incite-t-elle vraiment à passer aux véhicules électriques ? Les ingénieurs et les constructeurs automobiles reconnaissent que les conducteurs sont parfois réticents. Des solutions ont donc été proposées pour convaincre les sceptiques quant à l’autonomie des véhicules électriques et le fait de devoir recharger trop souvent. La continuité de la conduite économe en énergie passe par plus d’autonomie en dehors de la recharge.

Au delà des batteries électriques de plus en plus performantes, certains constructeurs automobiles proposent des prolongateurs d’autonomie en option. Il sont disponibles en deux options : avec moteur thermique additionnel ou moteur électrique pour la traction. A quoi cela sert? Les nouveaux véhicules électriques se sont considérablement améliorés, mais n’ont pas encore atteint le niveau des modèles thermiques à longue autonomie. Mais les fabricants y travaillent. C’est aussi la raison de l’invention des prolongateurs d’autonomie pour les véhicules électriques.

La technologie vise à améliorer l’autonomie des véhicules électriques sans perturber l’environnement et le réseau. Grâce à ce système, vous pouvez par exemple parcourir 100 kilomètres supplémentaires sans avoir recours à la recharge. Bien sûr, les principaux avantages de l’utilisation de cette technologie sont nettement plus d’autonomie, moins de présence aux bornes de recharge, et sans oublier la possibilité de se déplacer sur de longues distances. Le principal inconvénient reste le prix, car il faut acheter un moteur supplémentaire en option. Et le coût de l’essence pour l’alimenter doit également être pris en compte.

Une incitation du gouvernement

En plus,  le gouvernement français met en place de nombreuses aides pour favoriser le développement de cette alternative dit écologique, éco responsable et environnementale. Une aide financière à l’achat d’une voiture électrique (le constructeur Tesla par exemple accorde une somme importante), d’une voiture hybride combinée à un moteur électrique aussi et ce pour tous les modèles : citadines, SUV, berlines, etc. L’objectif avec ce type de motorisation, électrique, hybride, rechargeable, étant d’atteindre zéro émission de CO2. Les émissions de gaz à effet de serre sont donc proches de zéro, on parle alors de zéro émission nette.

Les véhicules électriques ont des moteurs qui fonctionnent uniquement à l’énergie électrique de la batterie. Un véhicule hybride combine lui un moteur à combustion interne (généralement à essence) avec un moteur électrique.

L’installation d’une borne de recharge pour les batteries électriques engendre un crédit d’impôts. Des bonus écologiques, des subventions locales, des primes à la conversion existent également pour acheter et entretenir un véhicule électrique.

En outre, le pays compte déjà plus de 50 000 de bornes de recharge permettant le rechargement donc des batteries de véhicules électriques.

Et l’extraction de ce métal rare, cette exploitation minière du gisement dans l’Allier, va dans ce sens. La France ne sera plus dépendante des réserves mondiales. Dans le monde entier, les besoins en lithium seront multipliés par 42 d’ici à 2040.

Un projet de mine de lithium dans l’Allier controversé pour son impact écologique et environnemental

Toutefois, l’exploitation minière de gisements de lithium fait l’objet de controverses sur le plan environnemental. En Europe, en France, certains débats concernant ces projets se veulent houleux.

Dans l’Allier, l’ouverture de la mine engendrerait la création de 1000 emplois. Par ailleurs, nous adopterions des mesures environnementales, écologiques, mais aussi de sécurité, d’hygiène plus strictes. Malgré tout, le risque d’observer un rejet de la part des populations locales augmente. En effet, celles-ci pourraient revendiquer la menace d’un tel projet sur le territoire,  sur la pollution des sols, sur les conditions de travail à la mine également…

En plus de conditions de travail jugées parfois difficiles, des conséquences néfastes pour l’environnement pourraient être constatées. Sur la biodiversité, sur l’exploitation de terrains agricoles, de terres riches, de terres rares, sur les ressources conséquentes nécessaire à l’exploitation, etc. Ainsi, certains regroupements écologiques, sections, associations et mêmes syndicats commencent dès à présent à réagir et alertent quant aux éventuels effets sur l’écosystème, l’environnement. À suivre de près.

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